Un KATA est une séquence de combat constituée de KAMAE et de frappes. Ce scénario doit être assimilé pour pouvoir travailler le Ichi gan, Ni soku, San tan, Shi riki, Ma to Ma-aï, to Zanshin (le regard, la forme de corps, la force mentale, la technique, la distance et la vigilance.
yeux-pieds-force mentale (courage) - technique/physique (force). Précepte qui énumère du plus important au moins important les 4 fonctions indispensables à une progression technique et mentale.
Cela va à l’encontre de la logique du novice qui naturellement va placer la technique comme première préoccupation. Il est vrai qu’au début, il faut intégrer un minimum de technique, mais très vite, il faut intégrer que la force (technique) est moins importante que le courage, qui est moins important que les pieds (la position) qui est elle-même moins importante que les yeux, c’est-à-dire l’esprit
GAN, les yeux où « voir est plus important que de regarder » Miyamoto Musashi, car c’est bien par les yeux que l’esprit saisit la situation, la force de la menace ou l’opportunité d’attaquer.
Voir son adversaire et deviner, anticiper les mouvements physiques jusqu’à saisir le rythme de sa respiration, mais aussi mentaux afin de lire dans ses pensées.
La position doit permettre de voir largement et vastement afin de voir le loin proche, et le proche loin. Il faut voir le sabre de l’adversaire sans le regarder. Ne pas regarder la cible que l’on veut atteindre afin de ne pas donner d’indication à l’adversaire sur ses intentions, « regarder le mont Fuji » derrière l’adversaire. La vision doit être dirigée vers l’adversaire dont le centre reste le visage.
Il faut être ENZAN NO METSKE (regarder le sommet des montagnes), c’est-à-dire regarder loin, être attentif à tous les détails sans les hiérarchiser et ce dans toutes les directions. Être attentif aussi bien au mouvement de tête, des pieds ou encore de la respiration en faisant effort sur le sabre et les mains de l’adversaire. Si rien ne bouge, pas de crainte.
NOMA HISASHI (kendo) préconise de fixer dans les yeux un adversaire de niveau inférieur afin de lire dans ses pensées et d’éviter à tout prix de regarder un adversaire supérieur en portant son regard ailleurs pour qu’il ne décèle pas votre tactique, quitte à tenter de le déstabiliser en fixant par exemple sa ceinture.
La ruse faisant partie des techniques pour prendre le dessus sur un adversaire, on va attaquer KOTE pour affaiblir la protection du MEN qui peut alors être frappé. En KATORI, un des principes pourrait être O GASUMI où l’on passe progressivement d’un TSUKI à l’abdomen, puis d’une attaque KOTE pour finir par une menace de l’œil gauche qui met à distance et trouble de la vision= perte de repères = déstabilisation de l’adversaire.
prise de notes "CM" du 26 mars 2018 suite à la lecture de
- Le traité des 5 roues : Miyamoto Musashi
- Kendo, la voie du sabre de Pierre Delorme